Tanins
Les plantes à tanins sont très nombreuses et très présentes dans notre entourage. Certaines sont peu connues, peu utilisées, et pourtant faciles à récolter et à trouver en abondance, tout en respectant la Nature.
La ronce, le saule, en sont deux bons exemples.
Voici un échantillonnage de mes dernières teintures riches en tanins.
Vous pouvez voir ci-dessous une gamme de teintures réalisées à partir de genêt des teinturiers (Genista tinctoria), Chanvre bâtard (Datisca cannabina), épilobe (Epilobium hirsutum), Noisetier (Corylus avellana), avec ou sans mordants et nuançages.

Lorsque les fibres sont imprégnées de tanins, elles réagissent de façon spectaculaire au contact du fer. C’est une des expériences les plus magiques que l’on découvre quand on pratique la teinture.
Chaque plante à tanin réagit différemment. Certaines passent du jaune au vert kaki, d’autre du beige clair au gris anthracite, etc.
Pour savoir, il faut expérimenter, et ce jeu est infini.

Voici quelques exemples. Le coton a été trempé dans une décoction de plante à tanins (épilobe ici), puis séché. Et un dessin de plante a été fait avec du fer sur ce tissu, au pinceau ou par contact, ou encore avec un pochoir, etc. Les parties ayant reçu du fer deviennent plus foncées (grises dans cet exemple), tandis que le fond reste clair.
Le dessin est indélébile.
On peut utiliser cette technique pour créer des tissus personnalisés, faire un herbier, etc.

Une autre gamme réalisée à partir de fenouil, sureau, cosmos, achillées, bruyère, sarrasin, viorne

Expérimentation avec du tanin d’écorces (petites branches d’orme et bouleau)
Dans cette expérimentation on découvre qu’un tracé peut changer plusieurs fois de couleur :
Dessin à main levée avec un bâtonnet : le tracé à l’argile ferrugineuse devient jaune

Impressions au tampon avec la même méthode


On peut créer des tampons dans divers matériaux, pomme de terre, polystyrène, cire, plâtre, bois, lino...
Application du fer sur le tampon, puis révélation du tracé dans un bain de tanin