Ruche refuge : choisir / construire un modèle
Oui, c’est possible de mettre une ruche, dans tout jardin pas trop trop petit tout de même. Voici les données essentielles pour bien débuter. Ces informations vous aideront à y voir plus clair.
– Quelle ruche ?
Il existe de nombreux modèles de ruches refuges, ou ruches de préservation des abeilles : ruche à toit chalet inspirée de la ruchette de Gilbert Veuille, ruche tronc, ruche en paille, Sun-hive, Kényane, ruche en terre-paille, en bois cordé, ruche Warré, ruche ronde en divers matériaux,... etc. Une nouvelle façon "d’élever" des abeilles ; non pas pour en tirer le meilleur profit, la meilleure rentabilité, mais plutôt offrir un logis confortable à une colonie d’abeilles, dans un environnement de verdure, afin qu’elle puisse prospérer le mieux possible, et vivre de façon autonome.









Autoconstruire ?
– Certains de ces modèles ne sont pas difficiles à construire par soi-même.
Vous trouverez une compilation, des tutos, photos et plans de nombreux modèles sur notre livre ’Ruches Refuges’, ainsi de dans notre nouveau livre Bois cordé créatif (éditions Ulmer) : voir page de présentation des livres ici
Retenir quelques règles de base : que la ruche ne contienne pas de cadres, que les abeilles n’y soient pas dérangées et que le diamètre intérieur se situe entre 25 et 35 cm.
Aujourd’hui les abeilles ont besoin de notre aide pour se renforcer, car elles subissent des agressions nombreuses et une trop grande exploitation. La ruche que nous pouvons leur offrir est avant tout un grand nichoir, simple à fabriquer, et peu coûteux, dans lequel elles vivent librement et mangent uniquement leur propre miel, celui qu’elles ont soigneusement sélectionné. C’est une clé majeure pour leur santé.
TUTO : Ruche en bois cordé vitrée "tout confort"
Voici notre dernier modèle de ruche refuge construite en avril 2023 : c’est le modèle le plus abouti, présenté dans cette vidéo sous forme de tuto pour que chacun puisse la réaliser. Le principe : un noyau en bois (au dimension de 3 caissons de type Warré ou Voirnot environ), entouré d’un parement en bois cordé (mortier de chanvre), pour l’isolation et l’esthétique, avec un écoplancher et d’un large toit en tuiles. La ruche est placée sur un ’couloir à abeilles’ (voir la page géobiologie).
Nous avons récupéré un essaim d’abeilles sauvages qui ont tout de suite adopté ses multiples entrées.
TUTO : Ruche à toit chalet
Une très bonne ruche inspirée des plans de Gilbert Veuille.
Voici une autre vidéo-tuto pour vous aider à la construire.
Ce modèle simple à fabriquer

Comme la précédente, cette ruche est isolée et aérée.
Presque tous les bois non traités peuvent convenir, non rabotés sur la face interne de la ruche pour que les constructions de cire adhèrent mieux et ne se décollent pas en cas de canicule.
Exemple : La ruche à toit chalet construite par Robin Pigot (Mississipi) a été colonisée par un essaim sauvage ! Cette colonie a la chance de vivre naturellement dans la hauteur des cimes, c’est là leur habitat naturel.
Ruche tronc
C’est la ruche préférée des abeilles, la plus proche de son habitat naturel ! Et la mieux adaptée à la forme d’un essaim. Alors si vous avez la possibilité de récupérez un tronc creux, n’hésitez pas. Et inspirez-vous de la ruche en bois cordé ci-dessus pour l’aménager (barrettes, croisillon...)
Ruche octogonale, hexagonale
Ces types de ruches sont inspirse de la "Freedom hive" de Matt Somerville->https://beekindhives.uk/the-freedom-hive-2/] : ruches presque rondes, en châtaignier, bois résistant, conçues pour être sanglées en haut d’un arbre, et pour que les abeilles la peuplent spontanément. Si elle sont posées sur un socle ou sur des pieds, pour qu’elle soit durables en extérieur il est recommandé de leur ajouter un grand débord de toit, ou de créer une niche, comme pour une ruche en paille.
Ruche Warré
C’est une ruche intéressante , imaginée par l’abbé Warré en 1930, mais qui doit aujourd’hui être revisité pour être vraiment adaptée aux situations actuelles (climat, vigueur des abeilles...)-> Voir en début d’article son adaptation dans la ruche en bois cordé.
Accueillir une ruche de biodiversité c’est laisser aux abeilles la possibilité de retrouver des conditions de vie les plus naturelles possibles.
- Ne pas acheter des essaims en ’paquets’, où les reines sont fécondées artificiellement, car l’affaiblissement génétique qui en découle est très préjudiciable à la survie des abeilles.(Voir cette page pour des compléments d’information au sujet des essaims)
- Soyons vigilant sur l’environnement proche de la ruche, et assurons-nous que la colonie ne manquera pas de fleurs, ni en quantité, ni en diversité.
- Comprenons que l’abeille est un maillon essentiel de la biodiversité, et que sa présence dans nos jardins, nos villages, est indispensable : c’est elle qui pollinise la quasi-totalité de nos fruits et légumes, et qui rend possible la fécondation des plantes sauvages ou horticoles, et garantit leur pérennité.
– Préparer et peindre sa ruche

Pour protéger le bois il est possible de passer une ou deux couches d’huile de lin, ou de peinture à l’ocre, que l’on peut facilement faire soi-même à base de pigments naturels (ocres), et d’huile de lin, dans des tons chaleureux d’ocre jaune, rouge et orangé (le jaune et le rouge sont les couleurs des ocres de Puisaye).
– Quand et où peut-on installer la ruche dans le jardin / quelle orientation et quelle exposition ?
La ruche peut être mise en place à la fin mars, avec la porte tournée vers le soleil du matin, et si possible dans un endroit un peu ombragé l’après-midi, surtout dans les régions où les canicules sont fréquentes. (Sinon, plutôt bien ensoleillée).
Où ? sur un "couloir à abeilles"
Tuto ’Couloirs à abeilles"
:
Il est très facile de fabriquer soi-même un lobe antenne, ou ’poisson’ pour trouver ces réseaux géomagnétiques connu des Anciens, qu’affectionnent les abeilles, et ainsi participer à leur bonne santé.
– Formation, conduite de la ruche, conseils pour bien débuter : voir la rubrique Stages
– Déclarer sa ruche
Il s’agit d’une simple formalité gratuite.
Depuis 2016 elle est très simplifiée : Le numéro Numagrin/Numagrit n’est plus demandé Tout apiculteur est tenu de déclarer chaque année les colonies d’abeilles destinées à la production de miel, d’essaims, de reines et d’autres produits de la ruche. Cependant une ruche sauvage n’a pas à être déclarée.
– Législation :
Même dans un petit jardin il est possible d’installer une ruche. Si un écran vous sépare du voisin (haie, palissade, pare-vue ou mur de 2 m de haut, sur une longueur de 2 m de part et d’autre de la ruche), aucune distance n’est imposée. Vous pouvez mettre la ruche où vous le souhaitez. Vous pouvez aussi la placer en hauteur, sur un toit terrasse par exemple.
A savoir : Une ruche refuge n’est pas agressive, étant donné que les abeilles n’y sont jamais dérangées. Elle n’a pas du tout le même comportement qu’une ruche de production. Les abeilles ne sont pas stressées puisqu’on ne prélève pas leur miel, et sont bien moins fatiguées donc bien plus résistantes aux maladies.