Atelier d’initiation au fauchage à la faux, animé par Alain :
- apprendre à faucher à la faux
Certaines zones sensibles, peuvent être entretenues de façon douce avec des outils légers, en rotation tous les 4 à 5 ans. La faux en est un exemple : pratique silencieuse, peu coûteuse, qui préserve la faune et permet de couper l’herbe en milieu humide où de lourds engins feraient de profondes d’ornières.
Les joncs poussent ici dans leur milieu naturel. On les appelle ’joncs des jardiniers’, car ils servaient autrefois à faire des liens ou confectionner des cordelettes.
Pour tresser des objets, telles que des corbeilles ou des faisselles cette plante convient très bien. Il suffit de ramasser une bonne poignée de jonc durant l’été, et de la faire sécher quelques jours avant de la tresser.
- jonc des jardiniers
- Corbeille en joncs récoltés au Moulin
- Corbeille en jonc
- Cuivré des marais - Lycaena dispar
- Chenille poilue du Cuivré
Un papillon rare : le Cuivré des Marais, papillon protégé au niveau européen.
Ce papillon recherche la Patience sauvage pour y pondre ses oeufs. Les chenilles éclosent en septembre, hivernent à l’intérieur d’une feuille, et supportent une immersion pendant plusieurs semaines. Les poils de la chenille se couvrent de petites bulles d’air, lui permettant de survivre plusieurs jours lorsque la zone est inondée.
Le Cuivré des marais a besoin d’une mosaïque de milieux humides, de rigoles fleuries (pulicaires, salicaires), de pâtures extensives en zone bocagère. C’est une espèce qui se déplace (les femelles surtout) et qui recherche activement les zones propices. Elle peut se maintenir sur des parcelles de petite taille, mais a disparu des zones céréalières et viticoles.
Ce papillon est inscrit sur la liste des insectes strictement protégés de la Convention de Berne, et sur celles de la Directive Habitats du Conseil de l’Europe concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages.
Il est aussi inscrit en Allemagne sur la liste rouge du Bade-Wurtemberg.
Le Cuivré des marais est en régression partout où disparaissent les zones humides.
Il est éteint en Grande-Bretagne.
Les merveilleuses libellules, photographiées pour notre plaisir par Marcelle V. (merci pour les magnifiques photos).
- Libellule écarlate, photo Marcelle V.
- Agrion délicat, photo Marcelle V.
- Agrion à larges pattes, photo Marcelle V.
- Calopterix, photo Marcelle V.
- Calopterix femelle, Photo Marcelle V.
- Agrion élégant, photo Marcelle V.
Juin
- Libellula depressa - Libelulle déprimée (femelle) en juin
Quelle magnifique libellule !
La libelulle déprimée femelle (Libelulla depressa), se promène ce mois-ci à proximité du plan d’eau. Il est facile de l’approcher les jours de pluie, lorsqu’elle est immobile sur son brin d’herbe.
Le mâle est presque identique, avec un habit d’un beau bleu pâle.
- Chenilles noires du Paon du Jour sur orties
Un peu plus haut, sur une touffe d’ortie, nous apercevons cette surprenante famille de chenilles. Il est vrai qu’elle peut sembler "inquiétante", et le premier réflexe serait de les détruire ! Erreur...
Ces petites chenilles noires, qui mangent exclusivement des orties, sont celles d’un magnifique papillon : le paon du jour.
Nos petites bêtes noires vont bientôt tisser leurs cocons et les papillons sortiront dans environ trois semaines.
- Papillon Paon du jour
- Chardon Marie
Le chardon-Marie, encore appelé chardon de Notre-Dame, lait de Notre-Dame, silybe de Marie. artichaut sauvage.
Cette plante majestueuse et remarquable est utilisée comme plante médicinale protectrice du foie (hépatoprotectrice) indiquée lors de troubles du foie et de la digestion.
- Myrtil sur centaurée
- Floraison du chardon Marie
- Caltha des marais
La zone la plus humide, alimentée par plusieurs sources. Nous y avons admiré en mars des jonquilles et des calthas ou ’’renoncules des marais’’).
- Trognes de saules
- Pontes de grenouilles
- Scrofulaire
Des oiseaux y nichent, papillons et libellules et beaucoup d’autres, des grenouilles ont pondu dans le plan d’eau...
Toute zone humide est d’une grande utilité pour la qualité de l’eau des nappes souterraines, les plantes la filtrent et la dépolluent.
- Libellule - Brunette hivernale
- Libellule - agrion jouvencelle mâle
Un peu de technique :
la tonte rase et fréquente avec des gros engins, détruit quantité de petites bêtes, appauvrit la végétation et compacte le sol.
Une fauche tardive annuelle, avec un engin léger (motofaucheuse par exemple) est préférable.
Rappelons que la biodiversité est aujourd’hui partout malmenée
Les branchages issus de diverses tailles d’arbres peuvent être utilisés pour créer une palissade-composteur ou palissade-nichoir, brise-vue, brise-vent, etc. Cette palissade matérialise une zone de biodiversité, où se côtoieront nichoirs, tas de branches et herbes laissées folles !
Pratiques à éviter en milieu humide :
- Compactage du terrain créant l’asphyxie du sol
Voici un exemple de compactage par un gros tracteur dans un terrain gorgé d’eau, creusant de profondes ornières.
Outre la perte immédiate de biodiversité (insectes, fleurs) le plus dommageable est le compactage du terrain par un engin lourd qui asphyxie le sol. Ceci engendre quantité de problèmes : difficultés d’infiltrations lors de fortes pluies, manque d’air dans le sol (anaérobie), diminution de la vie microbienne du sol, déclenchant la prolifération de plantes spécifiques à ces milieux telles que rumex (grande oseille), chardons et les renoncules au détriment des autres plantes.
D’autres part, dans le sol compacté l’eau ne pouvant plus s’infiltrer est contrainte de ruisseler, provoquant alors des inondations, lessivage et érosion.