écoprint sur coton, lin…

Ecoprint : les impressions de plantes sur tissu offrent un terrain d’exploration infini, car les végétaux qui nous entourent sont nombreux et recèlent des trésors cachés.

Au cours d’une promenade, une branche cassée par le vent est un cadeau, pour essayer quel effet produisent ses feuilles et écorces. De la même façon, les résidus de taille d’un arbuste, ou encore un tas de feuilles d’automne, au lieu de partir sur le tas de compost, seront les bienvenus dans une nouvelle composition : soyons attentifs, et opportuniste ! Il est important de ne pas piller la nature et de tirer partie de ce qui est offert en abondance.

un assortiment de feuilles et fleurs

Chêne, sumac, aulne, nerprun, ronce, érables, saule …
Certaines plantes sont plus riches en pigments colorés que d’autres, par exemple en ce qui concerne la concentration en tanins : les feuilles d’aulne, de chêne ou de sumac en contiennent de grande quantité
et marqueront bien leur empreinte.
Elles réagiront au contact du fer en couleurs sombres.

Sur des toiles en coton, lin ou chanvre les plantes révèlent leurs pigments. Les bains successifs de tanins, lessive de cendres, alun ou vinaigre permettent aux couleurs des végétaux de bien accrocher leurs molécules colorées, car sur les fibres végétales la couleur s’accroche moins facilement que sur la laine.
La technique est lente, les effets se superposent et se fondent. Patience et observation sont de bonnes conseillères, et guide la main vers le geste suivant.

Pas de recette miracle pour cette drôle de cuisine, il s’agirait plutôt trouver une ’écriture’, une ’musique’ personnelle, tout en appliquant si besoin certaines règles simples :
 Les tanins, l’alun ou la cendre aident à fixer les couleurs.


 L’humidité, la chaleur et le temps qu’il fait ont beaucoup d’importance… Quand la température est basse le processus est plus long que derrière le poêle, dans la serre ou dans le four solaire…
 Les variations de pH changeront les couleurs.
Essayer de ne rien attendre, de ne rien vouloir, et s’émerveiller de ce qui advient, c’est le secret…

Un travail n’est jamais « raté », puisqu’il n’est une étape du processus. Je reprendrai le tissu (trop pâle ou délavé par exemple) un peu plus tard, (dans quelques heures, quelques jours ou quelques mois), et l’inspiration viendra.

Certaines photos sont le résultat de nombreuses étapes successives, et cela n’est pas terminé, car ensuite viendra le moment de les assembler, de les coudre pour en faire un vêtement, un rideau, une tenture.