Viorne obier

Un arbuste aux belles couleurs automnales, encore appelé « boule de neige », ’crampbark’ en anglais.
J’ai découvert un tas de ces branches fraîchement coupées, déposées par un jardinier le long du chemin.

feuille de viorne obier

feuille, bois, écorce de la viorne obier

L’écorce grattée, et les brindilles hachées, riches en tanins, colorent rapidement l’eau du bain de teinture.
Quelques jours de trempage des végétaux permettent d’intensifier la couleur.
Les baies rouges de cet arbuste sont aussi tinctoriales et se récoltent fin août. Mais je préfère les laisser pour les oiseaux.

L’odeur de la sève m’a semblé agréable au début, puis écœurante par la suite. Avec un couvercle, pas de souci.
Voici l’aspect du bain après cuissons douces sur le fourneau et la couleur obtenue sans mordancer la laine.


Je cite un extrait du recueil de Mr Dambourney (1786) :
Trois onces de ses branches & brindilles en sève , cuites pendant deux heures , dans une pinte d’eau, répandent une désagréable odeur , telle que celle de la colle de Flandres que l’on ferait fondre. Un gros de laine, abattu dans la colature de ce bain, y acquiert, en trois heures de bouillon , une couleur puce, presque prune, bien solide.
Le même poids des mêmes, employées sèches, n’a procuré qu’une couleur de musc : cela annonce le grand rôle que la présence de la sève joue ici.